La retraite n’est pas une prestation d’assistance

Dans son discours fleuve du 9 juillet dernier, le Président de la République a dit « la retraite n’est pas un droit pour lequel on a cotisé toute sa vie ; la retraite est [ce] que les actifs payent pour les retraités ». Le Président de la République fait donc de la retraite, non plus un droit à pension mais un « accès à un droit », comme il l’explique pour le chômage. Le système selon lequel les « actifs paient pour les retraités » porte un nom : la répartition. L’autre forme connue pour verser une prestation retraite s’appelle la capitalisation.
La concertation qui se déroule en ce moment avait, semble-t-il, arrêté clairement le choix de la répartition, comme elle avait arrêté une « technique d’acquisition des droits » en points.
La déclaration présidentielle doit-elle être interprétée comme un changement radical dans la couverture du risque vieillesse ? De même, la phrase pour le moins ambiguë au sujet de la réversion – « rien ne changera pour les retraités d’aujourd’hui » – va à l’encontre des propos de Madame BUZYN à l’Assemblée nationale le 11 juillet et amplifie l’inquiétude, voire le malaise, qui règne autour du traitement futur des réversions.
FO rappelle à cette occasion son opposition totale à toute mise sous condition de ressources dans le futur système universel et son attachement au système par répartition. « Pour les retraités de­ demain, nous maintenons, nous maintiendrons le système des pen­sions de réversion (…). Cela concerne des femmes qui n’ont pas travaillé, qui se sont occupées de leurs enfants ou qui ont travaillé aux côtés de leur mari sans cotiser. »
(Communiqué confédéral)