Les privatisations prévues sur le quinquennat sont censées alimenter un fonds de 10 milliards au sein de BPI France, dont les dividendes serviront à financer des projets d’innovation. Avec un rendement situé entre 2 et 3 %, 200 à 300 millions d’euros par an qui pourraient ainsi être consacrés au développement de technologies de rupture dans des domaines tels que l’intelligence artificielle, la réalité augmentée ou encore les nouveaux matériaux. En fait, il faut souligner que ces 200 à 300 millions d’euros escomptés ne représenteront que 2 % du total des soutiens publics dans ce domaine (incitations fiscales, subventions, prêts). Alors que dans le même temps, les privatisations priveront l’État d’une capacité de réaction pour venir en aide à certaines filières, comme il l’a fait récemment pour le nucléaire. Une raison supplémentaire pour nous opposer à un nouveau désengagement de l’État dans Orange, entreprise clé pour l’économie nationale et, de surcroît, largement engagée dans l’innovation.