L’UNI, dont FO est membre actif, vient de publier une analyse de l’Accord sur le Commerce des Services (ACS ou TiSA selon l’acronyme anglais). Cet accord qui fait l’objet de négociations secrètes à Genève depuis 2013 a pour objet de « consolider l’idéologie néolibérale… Les entreprises auraient la garantie de pouvoir exercer leurs activités dans le monde entier sans discontinuité, et les gouvernements ne s’engageraient jamais à réglementer des services et technologies pour l’instant inconnus, quels que soient leurs impacts sur la société, l’économie, le développement, l’emploi et l’environnement ou leur contribution au changement climatique. » Est en oeuvre l’oligopole des multinationales qui « veulent exercer un pouvoir inconditionnel sur l’économie de réseaux mondialisée et empêcher les gouvernements de réglementer leurs technologies, services et pratiques à l’avenir ». La protection des salariés, la législation du travail et les « rigidités » du marché du travail sont perçus comme des « obstacles au commerce… Le travail précaire est considéré comme la norme ».
Concernant les Télécoms, les entreprises transnationales (GAFAM etc.) veulent pouvoir utiliser des infrastructures financées et entretenues par les puissances publiques pour faire librement leurs affaires sans contraintes réglementaires ni obligation de service universel. Selon une vieille logique libérale consistant à étatiser les pertes et privatiser les profits.