TOUT VA TRÈS VITE, c’est devenu une banalité de le dire. Dans le milieu professionnel, les changements se font tous dans l’urgence pour répondre à la fois aux contraintes du marché, à la concurrence, à la pression de la baisse des coûts et aux mutations technologiques, la fameuse révolution numérique, thème de notre colloque de juin 2015.
On exige des salariés toujours plus de flexibilité, d’adaptabilité, d’excellence, d’agilité déclinée à toutes les sauces, de polyvalence. Ceux-ci sont souvent considérés – et on le combat bien sûr – comme une variable d’ajustement et le collectif, sous ses différentes formes, c’est-à dire le collectif des droits mais aussi le collectif dans l’organisation du travail, est souvent mis à mal.
Les droits collectifs des salariés, pour FO en tout cas, doivent rester le socle sur lequel s’appuie l’ensemble des relations sociales. Le statut, le Code du travail, les conventions collectives, les accords ont été conquis par nos anciens, pour garantir un minimum pour les salariés, quels que soient le lieu d’implantation et la dimension de l’entreprise, quels que soient les rapports de force en présence dans celle-ci…