Les entreprises françaises ont versé 40 milliards de dollars au deuxième trimestre. Résultat non de la croissance des profits, mais paradoxalement… de la conjoncture difficile. Avec des taux d’intérêt très faibles, les investisseurs sont en effet encore davantage intéressés par des dividendes élevés. En contrepartie de ces versements, comme le souligne la Tribune, « les entreprises coupent dans certains coûts, à l’image du géant pétrolier Shell qui a réduit de 2 milliards de dollars ses projets d’investissements et de 3 milliards ses coûts d’exploitation, et ExxoMobil, qui a coupé 25% de son enveloppe destinée aux investissements en 2016 après l’avoir déjà sabrée de 20% l’année d’avant. Le coût peut être également social : le fabricant d’engins de chantier Caterpillar a ainsi annoncé en septembre 2015 la suppression d’ici à 2018 de 10.000 emplois dans le monde (9% des effectifs) face à la détérioration de la conjoncture économique… après avoir augmenté en juin de 10% le montant des dividendes versés. » Cela n’est pas sans nous faire penser aux choix de la direction d’Orange qui garantit un dividende de 60 centimes, tout en maintenant un objectif de 3 milliards de réduction des coûts sur 3 ans. Ce que FOCom ne cesse de contester.