José Manuel Barroso fut président de la Commission européenne de 2004 à 2014. Sous sa mandature l’Union européenne a adopté et mis en œuvre des directives et des « paquets télécom » qui ont eu pour effet l’affaiblissement du secteur du numérique sous les effets dévastateurs d’une hyper concurrence, de multiples entraves à l’investissement et de la porte ouverte aux grands concurrents américains. Il va maintenant mettre ses talents au service direct de ses amis américains de la Goldman Sachs. Cette banque d’affaires a une réputation sulfureuse, notamment en raison de son rôle dans la crise des subprimes en 2008 et pour avoir aidé, au début des années 2000, l’État grec à masquer ses déficits pour rester dans l’euro. « Après avoir passé plus de trente ans dans la politique et le service public, c’est un défi intéressant et stimulant qui me permet d’utiliser mes compétences dans une institution financière mondiale », a expliqué M. Barroso. Un aveu en forme de bras d’honneur arrogant qui ne rehausse pas la classe politique européenne !