Au moment du 80ème anniversaire de la loi de février 36 qui a instauré les conventions collectives et leur prééminence sur tout autre accord local moins disant, le gouvernement a décidé d’un coup de force en utilisant l’article 49.3 de la Constitution ce qui exempte de tout débat parlementaire.
Ce projet est rejeté par une majorité de syndicats, de salariés et de citoyens Et les régressions impactant les salariés sont sans précédent, avec notamment :
– L’inversion de la hiérarchie des normes, qui donne la primauté aux accords d’entreprises sur les minimas définis par les conventions collectives et le code du travail.
– La possibilité de recourir au référendum d’entreprise qui ignore le lien de subordination entre l’employeur et le salarié, et permet pression et chantage (notamment à l’emploi) sur les personnels
– La facilité encore accrue pour l’employeur d’effectuer des licenciements économiques alors même que les résultats de l’entreprise restent excellents et très largement bénéficiaires
– La possibilité d’allonger le temps de travail et de baisser la rémunération des heures supplémentaires…
FO n’accepte pas cette régression sociale et appelle à la grève et à manifester les 17 et 19 mai, avant que le texte ne soit examiné au Sénat.