Le gouvernement a dévoilé le 18 juin la réforme du régime d’Assurance chômage, avec pour objectif 3,4 Mds € d’économies en 3 ans.
Au 1er novembre 2019 il faudra avoir travaillé 6 mois au cours des 24 derniers mois (contre 4 mois sur 28 actuellement) pour ouvrir des droits à l’Assurance chômage. Selon FO, plus de 300.000 demandeurs d’emploi vont ainsi être privés d’un droit à l’indemnisation. Pourtant, actuellement, seulement la moitié des demandeurs d’emploi sont indemnisés. De même, pour recharger ses droits, il faudra avoir travaillé 6 mois (contre un actuellement) durant la période de chômage pour prolonger d’autant la durée d’indemnisation. Là encore, nombre de précaires sortiront de l’indemnisation. Pire encore, à partir d’avril 2020, le montant de l’indemnisation ne sera plus calculé selon le salaire journalier de référence, basé sur les jours de travail, mais sur le revenu mensuel moyen du travail. Seront inclus les jours non travaillés que subissent les salariés contraints d’enchaîner des CDD avec des périodes d’interruption, pour qui ce système aboutira à une baisse de l’allocation mensuelle. FO conteste l’ensemble de ces mesures et le raisonnement consistant à faire le procès des salariés précaires qui seraient responsables de leur situation.
Le gouvernement instaure également une mesure de dégressivité pour les cadres gagnant plus de 4.500 € bruts par mois. Leur indemnisation sera réduite de 30% à partir du 7ème mois de chômage, avec un montant plancher de 2.261 € nets par mois. La mesure sera mise en place en novembre 2019. Seuls les seniors de plus de 57 ans en seront exemptés.