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Journée nationale de la lutte contre le harcèlement scolaire et au-delà

Une journée pour dire non à toutes les formes de violence

Chaque premier jeudi de novembre, la Journée nationale de la lutte contre le harcèlement scolaire rappelle l’importance de ce fléau qui touche des millions de jeunes. En 2023, une enquête du ministère de l’Éducation nationale a révélé que 5 % des écoliers, 6 % des collégiens, et 4 % des lycéens sont victimes de harcèlement scolaire​ (Banque des Territoires). Ce phénomène, qui affecte aussi bien l’environnement scolaire que le bien-être psychologique des élèves, provoque des situations où 58 % des jeunes victimes avouent avoir déjà envisagé des comportements autodestructeurs​ (Le Figaro Etudiant)

Cependant, le harcèlement ne s’arrête pas aux portes des établissements scolaires. Dans le monde du travail, le harcèlement moral reste un problème majeur. En France, 30 % des salariés déclarent avoir été victimes de harcèlement moral au travail, selon des enquêtes récentes​ (IH2EF). Le stress, l’isolement, les intimidations, et les abus de pouvoir sont autant de comportements toxiques qui affectent la santé mentale des employés.

Au sein d’Orange, des référents dédiés à la lutte contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes sont désignés dans chaque Comité Social et Économique d’Établissement (CSEE). Des référents FOCom sont également disponibles pour apporter un soutien aux salariés, qui peuvent également prendre contact auprès de leur représentant du personnel pour toute question ou préoccupation.

De plus, les employés peuvent signaler tout incident de manière confidentielle via l’adresse e-mail dédiée harcelement.violenceautravail@orange.com .

Malgré la mise en place de ces dispositifs, FOCom demeure vigilant et fermement opposé à toutes les formes de harcèlement et de violence. Nous constatons que ces mesures restent insuffisantes pour protéger pleinement les salariés. Nous appelons donc à des enquêtes paritaires en toute transparence, et des sanctions exemplaires en cas de dérive avérée.

Lutter efficacement contre le harcèlement, tant scolaire que professionnel, nécessite une mobilisation collective. Il est impératif de sensibiliser davantage, de protéger les victimes et de responsabiliser les auteurs, afin d’espérer un environnement plus bienveillant et respectueux pour tous.

La GIPA en danger ?

GIPA

La protection du Pouvoir d’Achat des Fonctionnaires (classes I et II) d’Orange en question

La Garantie Individuelle de Pouvoir d’Achat (GIPA) a été instaurée en France en 2008 pour compenser la stagnation des salaires des fonctionnaires. Sa première application a eu lieu en 2009, offrant une compensation financière aux agents publics. Entre 2010 et 2020, le dispositif a été renouvelé et ajusté, précisant les critères d’éligibilité et les modalités de calcul. En 2023, la GIPA a été reconduite, suscitant des discussions sur son efficacité face à l’inflation et aux évolutions salariales. L’objectif principal de la GIPA est de garantir un minimum de pouvoir d’achat aux agents publics.

Dans le cadre d’Orange, les fonctionnaires des Classes I et II bénéficient de mesures d’augmentation spécifiques, notamment des avancements individuels d’échelon basés sur l’ancienneté, représentant une progression moyenne de 0,7 % de leur salaire global en 2024. En plus de ces augmentations, ils ont droit à la GIPA, qui sera appliquée sous forme d’une indemnité dédiée. En effet, l’article 6.3 de la Décision Unilatérale du 11 mars 2024 qui a découlé de la négociation salariale cette année stipule que : « En l’absence de textes ministériels en 2024, Orange mettra en œuvre une prime calculée selon les modalités de la GIPA, prenant en compte l’évolution de l’indice des prix hors tabac entre 2019 et 2023. »

Ainsi, les fonctionnaires d’Orange de Classes I et II sont relativement protégés par un dispositif qui vise à préserver leur pouvoir d’achat, au moins pour cette année ! Cependant, au vu de la situation économique actuelle, FOCom, qui a toujours été moteur pour soutenir le pouvoir d’achat des salariés, qu’ils soient fonctionnaires ou non, redoute que la GIPA soit amenée à disparaître, d’autant plus que l’arrêté (habituellement émis en août) tarde vraiment à paraître… En attendant que vos votes confirment le retour de FOCom à la table des négociations en 2027, nous exhortons l’entreprise, et les organisations syndicales représentatives, à tenir compte de cette perte de pouvoir d’achat lors de la prochaine négociation salariale de 2025 !

Évaluation CNPS et prévention du Stress : report indigne de la Direction

Évaluation CNPS

Le Comité National de Prévention et du Stress (CNPS) a été créée en 2010 suite à la période tragique dite « Lombard » qu’a connu France Télécom / Orange, période entachée de nombreux suicides avec une responsabilité qualifiée de « harcèlement moral institutionnel » avéré de l’entreprise, selon le jugement du tribunal de Paris confirmé en appel le 30 septembre 2022, qui s’est conclu par la condamnation de plusieurs anciens cadres dirigeants.

Les missions du CNPS sont cadrées par l’accord sur l’évaluation et la prévention des risques liés aux risques psycho-sociaux au travail du 6 mai 2010. L’article 4.1.2 de cet accord prévoit notamment la réalisation d’une évaluation périodique des risques liés au stress « au moins une fois tous les 3 ans », qui « pourra prendre la forme d’un questionnaire respectant l’anonymat et le volontariat des salariés », avec le soutien d’un expert indépendant choisi par le CNPS.

Depuis la création du CNPS, cette évaluation s’est régulièrement tenue jusqu’en 2021 conformément à l’accord, sous la forme d’une enquête triennale CNPS / cabinet SECAFI. Si cette enquête a dans un premier temps permis de mesurer un relatif apaisement des tensions sociales et du stress dans les quelques années qui ont suivi la période dite « Lombard », les occurrences plus récentes ont par contre révélé une tendance à la dégradation de certains indicateurs, avec quelques points d’attention préoccupants en matière de stress au travail.

Contre toute attente et sans relation directe officielle avec cette enquête CNPS, les représentants du personnel ont appris en 2023 la mise en place, par la Direction RH Groupe, d’une autre enquête dite « Voice-Up » qui deviendrait annuelle, et pilotée unilatéralement par la Direction (donc non paritaire ave la représentation du personnel, contrairement au CNPS). Sans contester l’intérêt potentiel de cette enquête Voice-Up, FOCom craignait dès le départ qu’elle se substitue progressivement à celle du CNPS…

En septembre 2024, la Direction a exprimé le souhait de reporter l’enquête CNPS à 2025, afin de donner priorité aux ateliers de culture d’entreprise, ainsi qu’à la communication (prévue fin 2024), et à l’enquête Voice-Up (prévue en janvier 2025).

Or la dernière enquête CNPS date de 2021, et l’accord oblige à une évaluation « au moins une fois tous les 3 ans ». Pour FOCom et les membres du CNPS, cette demande de report – en particulier aux motifs énoncés – relève à la fois du mépris de l’accord de 2010, de l’instance CNPS, et de l’histoire de notre entreprise. En déclaration préalable, les membres du CNPS ont unanimement exprimé leur indignation, et leur exigence à la direction de respecter l’accord, notamment son article 4.1.2.

En dépit de cette exigence, la Direction a confirmé au CNPS le 10 octobre dernier son intention de report.  FOCom avec les autres membres du CNPS rencontreront l’Inspection du Travail le 29 octobre 2024 pour dénoncer le non-respect des accords.

Journée mondiale de la santé mentale – L’approche de FOCom face aux réorganisations chez Orange

santé mentaleÀ l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, FOCom souhaite sensibiliser sur l’importance du bien-être psychologique des salariés d’Orange, particulièrement affectés par les multiples réorganisations et déménagements récents. Ces changements constants créent un climat d’incertitude, de stress et de perte de repères pour les employés, exacerbant les risques psychosociaux tels que le burn-out ou l’anxiété. Les déménagements fréquents, la mobilité interne et les restructurations successives perturbent la stabilité des équipes, générant une pression accrue chez les collaborateurs.

Ce constat est appuyé par de nombreux rapports, bilans et enquêtes, notamment ceux réalisés par des médecins du travail, les services sociaux, les psychologues et des études telles que celles de SECAFI. Tous ces acteurs s’accordent sur le fait que les réorganisations répétées ont un impact direct sur la santé mentale des salariés. FOCom appelle donc la direction d’Orange à prendre des mesures concrètes pour accompagner les salariés dans ces transitions souvent vécues comme brutales.

Notre syndicat milite pour un renforcement des dispositifs de soutien psychologique, notamment en offrant des consultations régulières avec des professionnels spécialisés. Il demande également une meilleure gestion des réorganisations à travers une communication plus transparente, permettant aux salariés de se préparer et d’appréhender les changements avec plus de sérénité.

FOCom souligne que la politique de conduite au changement doit être revue dans sa globalité. Certains médecins salariés d’Orange, parfois réticents à prendre position sur ces sujets sensibles, ont signalé que cette politique peut être vécue comme violente par certains employés. Pour FOCom, la mise en place d’un dialogue social renforcé est essentielle pour mieux gérer ces situations.

L’accent est mis sur le télétravail comme levier pour réduire la pression liée aux déplacements fréquents. FOCom propose aussi une plus grande flexibilité des conditions de travail, permettant aux employés de mieux concilier vie professionnelle et personnelle. Par ailleurs, le syndicat insiste sur des formations à la gestion du stress pour tous les niveaux hiérarchiques.

En cette Journée mondiale de la santé mentale, FOCom rappelle que la santé mentale des salariés est un enjeu crucial. Elle doit être prise en compte dans chaque décision stratégique, car elle conditionne non seulement la productivité, mais aussi la pérennité de l’entreprise dans un environnement en perpétuel changement.